Le 7 décembre 2017, cela fera 10 ans que les principes de l’open data ont été formalisés. C’est lors d’une rencontre dans les locaux de l’éditeur O’Reilly à Sebastopol en Californie que 30 militants, entrepreneurs et chercheurs ont défini ensemble les huit grands principes de l’ouverture des données. On trouve dans l’assemblée des acteurs du numériques bien connus comme Tim O’Reilly, Aaron Swartz et Lawrence Lessig. Pour résumer, les 8 principes qui y ont découlé de cette rencontre réclament la publication de l’ensemble des données publiques sous leur forme brute dès leur production et telles qu’elles sont utilisées dans les administrations.

L’ambition des participants de la réunion de Sebastopol était d’influencer le futur président des Etats-Unis, une ambition largement satisfaite puisque le premier acte de Barack Obama à la Maison Blanche a été de signer trois memorandums sur l’open government qui ont conduit au lancement de data.gov, le premier portail d’open data national, en 2009.

Une rencontre fondatrice

Les principes établis lors de la rencontre dite de Sebastopol ont connu un succès immédiat à l’international. Aujourd’hui, plus de 50 pays dans le monde ont officiellement adopté une politique d’open data selon l’Open Data Barometer et le mouvement ne cesse de s’étendre dans les collectivités locales, les institutions et les entreprises avec près de 2800 portails open data au dernier pointage. Enfin, ces principes font toujours autorité : ils ont défini ce qu’on entend par « open data » et sont repris intégralement dans la charte internationale de l’open data adoptée par 17 pays dans le monde.

La France est le premier pays à avoir inscrit le principe d’open data par défaut, réclamé il y a 10 ans à Sebastopol, dans la législation avec la loi pour une République numérique qui instaure un principe d’ouverture des données par défaut pour les institutions, les collectivités locales et tous les acteurs investis d’une mission de service public.

10 ans plus tard, quel bilan ?

10 ans jour pour jour après cette rencontre fondatrice, Datactivist et la 27e région proposent de tirer un premier bilan critique de la première décennie de l’open data. Quelles sont les réussites et les échecs du mouvement ? Quelles données sont encore manquantes ? Qu’a permis l’open data de révéler ou de mieux comprendre ? Quelles sont les success stories économiques et sociales à retenir de cette première décennie ? Comment mieux faire connaître l’open data et élargir le public des données ? Comment développer l’open data à l’échelle globale et locale ? L’open data peut-il et doit-il rester une affaire de techniciens ? Comment l’ouverture des données a-t-elle transformé les administrations qui s’y sont engagées ? Le principe d’open data par défaut peut-il réellement entrer dans les routines de l’administration ?

Pour répondre à ces questions, nous avons invité quatre grands témoins :

Lancement de #teamopendata

Le débat se terminera par le lancement par Datactivist de #TeamOpenData, la communauté des producteurs et des réutilisateurs de données ouvertes qui veulent que l’ouverture des données devienne la norme plutôt que l’exception. Cette communauté servira à contribuer à la création prochaine d’un framework open source fournissant les méthodes et les enseignements pour généraliser l’ouverture des données. Un pot suivra à Superpublic qui, lui même se prolongera au bien nommé 49.3 à côté.

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